Tuesday, May 14

Elections Législatives 2011 : Analyses et Perspectives

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Rabat, Le 26 Novembre 2011 – Le Maroc vient de connaitre le déroulement des élections législatives anticipés du 25 novembre 2011 qui se sont passées dans un climat de transparence et de calme salué par le département d’état US, l’UE, le quai d’orsay français, le foreign office anglais et suivi de près par les pays Arabes et par plus de 4000 observateurs internationaux et par le CNDH.

Le taux de participation officiel est de 45,4% sur les 13,6 millions d’inscrits. Certes, il est moins important que les 51,6% des élections de 2002 mais il est plus significatif que les 37% au regard des élections de 2007 qui ont connu l’un des plus faibles taux de participation aux élections législatives.
Ce taux a connu, comme à chaque rendez-vous électoral, une participation remarquable des marocains des provinces du sud du Royaume avec plus de 65% , ce qui atteste de leur esprit patriotique et leurs désirs d’accompagner les réformes démocratiques en cours.
Cette participation honorable a montré un réel intérêt des marocains appelés à voter pour la mise en place des réformes proposées par la nouvelle constitution approuvée massivement par le peuple au référendum du 1er juillet 2011 en réponse aux revendications du printemps arabe.
Cette participation a démontré que les marocains appuient les réformes démocratiques malgré les appels au boycott relayés par des médias avides de sensationnalisme et ont démenti les prévisions de certains analystes sur le désintérêt des marocains relatif au processus de transition démocratique et à la méfiance des marocains vis à vis de la classe politique pour mener à bien les réformes.

L’analyse des résultats, même s’ils sont pour le moment provisoires, donne le PJD des islamistes modérés comme les vainqueurs de cette élection parlementaire avec une avance confortable. Le PJD clame qu’il a remporté plus de 100 sièges au parlement selon les chiffres que lui ont communiqué ses représentants présents dans la majorité des bureaux de vote.

Les résultats provisoires annoncés, samedi 26 novembre, par le Ministre de l’Intérieur montrent que sur 288 des 305 sièges des listes locales, le PJD arrive en tête.

  • Parti de la justice et du développement : 80 sièges.
  • Parti de l’Istiqlal : 45 sièges.
  • Rassemblement national des indépendants : 38 sièges.
  • Parti authenticité et modernité : 33 sièges.
  • Union socialiste des forces populaires : 29 sièges.
  • Mouvement populaire : 22 sièges.
  • Union constitutionnelle : 15 sièges.
  • Parti du progrès et du socialisme : 11 sièges.
  • Parti travailliste : 02 sièges.
  • Parti du renouveau et de l’équité : 02 sièges.
  • Mouvement démocratique et social : 02 sièges.
  • Parti de l’environnement et du développement durable : 02 sièges.
  • Parti Al Ahd Addimocrati : 02 sièges.
  • Front des forces démocratiques : 01 siège.
  • Parti de l’Action : 01 siège.
  • Parti unité et démocratie : 01 siège.
  • Parti de la Liberté et de la justice sociale : 01 siège.
  • Parti de la gauche verte : 01 siège.

* Les enseignements à retenir de ce scrutin

1- L’analyse de ces résultats montrent à l’evidence que le PJD a surfé sur les vagues du printemps arabe qui a donné aux partis islamistes modérés d’autres pays de la région une large victoire dans les derniers scrutins.

2- Il faut s’attendre que le PJD recueille plus de 110 sièges avec les résultats de la liste nationale (la liste nationale est de 90 sièges). Il representera à lui seul plus de 26% des élus au parlement.

3- Que sur les 31 partis qui ont participé au scrutin, 18 d’entre eux ont obtenu des résultats en sièges et que seuls 8 partis ont réussi à obtenir plus de 10 sièges.

4 – Que les électeurs ont fait preuve d’une grande maturité politique puisqu’ils montré qu’ils avaient entendu le discours de SM le Roi à l’ouverture de la session parlementaire d’octobre et qu’ils ont opéré leur choix sur les partis à même de mieux les représenter et loin de l’éparpillement de leurs voix sur les 31 partis qui ont participé à ce scrutin.

* L’assimilation des réformes démocratiques

1- le peuple marocain a voté en force pour un parti politique afin de lui donner une chance de réussir les réformes initiées par SM le Roi lors du discours historique du 9 mars contenus dans la nouvelle constitution loin des calculs politiques.

2 – le vote a montré que l’alternance démocratique est desormais un acquis du champ politique pluraliste marocain.
En effet, après une première alternance en 1997 avec l’arrivée de la Koutla au pouvoir, le scrutin a démontré qu’un parti issu de l’opposition pouvait accéder au pouvoir en remportant les suffrages des électeurs.

* le futur chef de gouvernement et la coalition

1- le futur chef de gouvernement sera issu du parti qui a remporté le plus voix conformément à la nouvelle constitution.
Le PJD doit choisir parmi ses ténors, l’homme qui peut le mieux incarner la lourde tâche de l’executif.

2 – Le PJD seul ne pas gouverner puiqu’il n’a pas la majorité absolue qui est de 198 sièges.
Il faut pour cela former une coalition entre partis comme cela s’est passé pour les gouvernements précédents.
Depuis l’indépendance, et ceci est une constante politique nationale, tous les gouvernements sont issus d’une coalition.

3 – Sans vouloir jouer les oracles politiques, la coalition qui sera à même de mener les réformes politiques, économiques et sociales devra s’appuyer sur une coalition PJD-Koutla. C’est cette coalition qui donnera la pleine mesure de l’executif dans le cadre des grands chantiers de développement initiés par le souverain et répondra au mieux aux aspirations des citoyens à plus de justice sociale et d’équité.

AM, MoroccoTomorrow Member

From Rabat Morocco

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